Choisir ses mots quand on parle aux parents…

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Dans mon métier de professeur des écoles, je suis amenée à discuter avec des parents (encore plus depuis que je travaille en maternelle).

La question qui revient le plus est certainement celle-ci:

Comment ça se passe en classe pour mon fils/ma fille?

C’est une question tout à fait légitime, surtout avec des enfants de 2-3ans qui parlent peu et qui sont souvent incapables de raconter leur journée (ou quelques bribes « Bah tu sais j’ai monté sur le vélo rouge! Bah tu sais, Félix il a tapé! »). Sans compter ceux qui ne veulent rien raconter de ce qui se passe à l’école 🙂

Les parents aiment (et je les comprends), avoir un petit bilan de la journée. Et surtout savoir comment leur enfant se sent et se comporte à l’école.

Et là, on se doit d’être honnête, et concis (car c’est souvent dans le couloir à l’heure de la sortie!).

Je dis ce qui va et ce qui ne va pas. Je donne des exemples et je suis toujours positive sur l’enfant même quand il y a plein de problèmes. Je valorise à fond ses réussites.

Je ne juge pas l’éducation des parents, ce n’est pas mon boulot. Je ne donne des conseils que si on m’en demande et que j’en ai des pertinents (ce qui est loin d’être toujours le cas, eh oui les maitresses n’ont pas réponse à tout ^^).

Un enfant de petite section qui bouge beaucoup, n’écoute pas l’adulte, a du mal à intégrer les règles de vie en collectivité, c’est tout à fait courant. Certains enfants ont besoin d’un peu plus de temps que les autres. C’est souvent une question de maturité et ça s’améliore souvent naturellement quand l’enfant grandit.

Je suis en revanche très vigilante face à des enfants qui ne parlent pas du tout, ou qui peuvent se montrer extrêmement peureux, ou encore face à des enfants très violents dans leurs gestes ou leurs mots. Je demande parfois à rencontrer les parents quand je veux les informer mais aussi leur demander comment ça se passe à la maison (pas pour fouiner hein … mais pour comprendre). Par exemple, il y a quelques années,  j’ai eu un élève de ce1 qui avait de grosses difficultés de mémorisation. Incapable de retenir une poésie par exemple. Et en discutant avec la maman, j’ai appris qu’il était né très grand prématuré, et que ça pouvait jouer sur sa mémoire.

D’ailleurs, les parents qui me lisent, n’hésitez pas à informer l’instit de votre enfant de choses particulières qui pourraient jouer sur son comportement ou son travail en classe. C’est important pour nous qui passons la journée avec eux et ça évite certaines incompréhensions. 

Certains parents viennent très souvent me parler, d’autres jamais. Je respecte leur choix.

Mais ce que j’évite par dessus-tout, c’est de mettre une étiquette sur leur enfant. La pipelette, le maladroit, le mauvais élève, le malpoli, le turbulent…

Un élève turbulent n’est pas QUE ça. Insister constamment dessus ne va pas l’aider à progresser et à le sortir de cette « case » dans lequel on l’a mis. Valoriser ce qu’il sait faire sera bien plus efficace.

Bref, la relation parents-enseignants est hyper importante ! Il faut vraiment voir les choses comme un travail d’équipe, je pense que c’est la clé pour aider nos enfants/nos élèves à se sentir bien à l’école.

Et chez vous comment ça se passe avec l’enseignant de votre enfant ? 

20 commentaires sur « Choisir ses mots quand on parle aux parents… »

  1. Ne pas mettre d’étiquette, tellement essentiel mais pas si courant…
    L’enseignante nous parle mais, en effet, à la sortie et entre deux portes, c’est speede, on essaie de bien choisir nos mots.
    Et puis en tant que parents, nous refusons une chose : coller une étiquette sur le front de la maîtresse 😉

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  2. J’essaie de me tenir informée de son comportement car il est très speed mais dans l’ensemble ça va… Il ne racontait rien l’an dernier donc on était un peu frustré et constamment obligé de demander si la matinée s’était bien passée. Cette année il raconte donc on sait un peu plus de choses.

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  3. Tu m’as l’air de prendre ta mission très à coeur et à chercher à faire progresser les enfants dont tu as la charge : tu peux en être très fière car, malheureusement, tous les enseignants n’ont pas cette conscience professionnelle…

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  4. Moi aussi je suis prof des écoles. Depuis que je suis maman, je comprends plus facilement la réaction de certains parents parfois. Quand c’est de son enfant qu’il s’agit, on ne voit pas les choses de la même manière.

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  5. J’adore!!!!!! j’aimerai bien d’avoir comme instit pour mon loustic 🙂 lol J’ai lu l’article à z’hom il demande si tu veux pas venir en région parisienne comme instit dans l’école du loustic mdr!!!!!

    bizzz
    granouche (Adeline)

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