Cacher ses propres angoisses à son enfant…

78H (1).jpgJe suis quelqu’un d’un naturel assez angoissé, bien que calme. Ce qui du coup, donne parfois l’impression aux gens que je vis les choses de façon très zen. Or à l’intérieur, c’est souvent le carnage !

J’ai eu ces derniers temps quelques soucis de famille « lointaine » qui perdurent, et qui au quotidien me travaillent beaucoup. J’y pense souvent, j’en parle avec mes proches, j’essaie de comprendre … Bref, je suis assez « encombrée » dans ma tête !

Dans ces moments, j’ai besoin d’être au calme, de me replier un peu sur moi et attendre que le temps arrange les choses. Sauf que quand on est parents, on ne peut pas se couper du monde et zoner sur le canapé pendant des jours à se morfondre.

Ma poupette vient très régulièrement me voir, pour passer du temps avec moi, pour qu’on se promène, qu’on fasse des activités ensemble (d’autant plus que ce sont les vacances). Dès 7h le matin, elle enfile sa blouse pour faire de la peinture…! Je fais ce que je peux pour bien m’occuper d’elle, tout en ayant un peu l’esprit ailleurs. Et elle se rend tout de suite compte  que je ne suis pas avec elle à 100%.

« Maman, pourquoi tu parles pas? « 
 » Maman, pourquoi tu réfléchis? »
« Maman, tu continues de dessiner avec moi? »

Je ne peux pas vraiment lui expliquer. Moi-même j’ai de la peine à comprendre ces histoires de famille vieilles comme le monde. Alors je lui dis que je pense à des choses qui me préoccupent, qu’elle est trop petite pour comprendre. Mais que ce n’est pas très grave, et pas lié à elle.

Car ma puce s’inquiète assez rapidement pour moi quand elle voit que je ne suis pas comme d’habitude. Et ça, je veux à tout prix l’éviter. Je ne veux pas qu’elle porte mes angoisses et mes problèmes. Ce ne sont pas les siens. 

Ce qui marche bien pour penser à autre chose et profiter du temps avec elle (plutôt que ruminer), c’est :

  • d’aller se balader en pleine nature, ça vide la tête
  • de cuisiner et manger ensemble
  • de lui lire des histoires pour nous évader
  • de jouer, jouer, jouer (même si l’envie n’est pas forcément là, ça me fait du bien au final)
  • d’aller voir des amis, des proches, de la famille

Et puis le soir, quand son papa rentre, je m’octroie un peu de temps pour réfléchir à mes petits soucis, au calme. Je sais que ma puce est bien avec lui, et qu’elle ne va pas s’inquiéter pour moi. Alors je m’isole un peu (10min contre des jours avant quand je n’avais pas d’enfant), souvent j’écris pour moi ou je bouquine et ça me fait du bien pour repartir.

En attendant des jours meilleurs 🙂

Et vous ? Comment gérez-vous vos angoisses devant vos enfants ?

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8 commentaires sur « Cacher ses propres angoisses à son enfant… »

  1. C’est pas évident tout ça ! J’ai eu des petits soucis avec ma santé quand Mickael était petit pas facile de lui expliquer qu’il doit faire attention de pas faire mal à maman et pourquoi maman peut pas le porter, et en même temps de ne pas lui faire porter ce poids et qu’il ne s’inquiète pas….ce n’est pas facile car les enfants sont très intuitifs, ils voient quand ça ne va pas et posent des questions !!! Comme tu fais je crois que c’est bien,
    Expliquer mais sans trop en dire !!

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  2. Bonsoir ! Je suis également une angoissée et certaines choses peuvent me déglinguée en un temps record ! Alors je parle, toujours ! J’ai 5 enfants et je leur ai toujours expliqué ce qui n’allait pas en adaptant le discours à leur âge. Même lorsqu’ils étaient bébés. Sinon, nos angoisses deviennent leurs angoisses. Leur dire : je suis inquiète à cause de ceci ou cela, mais ne t’inquiète pas, ça va aller ! Vaut mieux que mentir ou éluder. Les enfants sentent lorsque on leur cache des choses et c’ est pour eux plus déstabilisant que leur dire la vérité même édulcorée !
    Bonne soirée

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  3. chez moi, la cuisine aide. Ils ont l’impression que je suis occupée et ne me demande que le minimum, et ça me laisse le temps de réfléchir. J’ai aussi la chance d’avoir des « grands », alors ils analysent assez vite et prennent le petit sous leurs épaules à coup de jeux sur la tablette, de jeux de société ou de Disney à visionner.

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  4. La séparation avec le papa de ma fille a été une sacrée expérience, cure et un gros apprentissage, travail sur moi même.
    Elle a 7 ans et y a seulement depuis peu que j’arrive à prendre de la distance sur mes soucis pour ne pas m’en rendre malade et de faire ressentir mes émotions à mes enfants

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  5. Je me retrouve beaucoup dans ton récit et je vis la même chose.
    Du mal à laisser le passé derrière moi
    Et franchement c’est tous sauf simple de laisser tomber.
    apres je pense que le fait que tu essaye de gerer du mieux que tu peux c’est deja énorme

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