Astuces pour survivre au bruit des enfants

Etre parent, c’est découvrir le bruit… beaucoup de bruit!
Je suis enseignante, donc habituée à travailler dans le bruit depuis 12 ans (et encore plus depuis 5 ans que je suis en maternelle).
Et pourtant, je déteste les environnements bruyants. Je fais partie des gens qui ont besoin de calme pour réfléchir correctement, me poser, être zen…

Pour mon boulot, bizarrement, ça ne m’a jamais vraiment dérangée. J’avais les soirs, les weekends et les vacances scolaires pour retrouver mon chez-moi calme et reposant.

Et puis, j’ai eu des enfants.

Ma fille a toujours été d’un tempérament calme, mais mon fils, c’est une autre histoire. Et lorsqu’ils jouent ensemble, on monte d’un cran dans les décibels !

Certes, la maison est joyeuse et « vivante » mais moi je me suis retrouvée vite enfermée dans ce bruit quasi permanent (boulot + maison) sans aucun sas de décompression, sans moment calme.

Ne souhaitant ni changer de travail, ni vendre mes mômes, il a fallu que je trouve des parades pour diminuer le bruit à la maison quand c’est possible, et quand ça ne l’est pas, mieux vivre avec. Je vous donne mes quelques astuces.

  • Profiter à fond des quelques moments calmes

Parce qu’on en a quand même. Si si ! Des petits moments, très courts dans la journée. Par exemple, les trajets en voiture (à condition que les enfants ne crient pas à l’arrière certes), les passages aux toilettes (à condition que les enfants ne rentrent pas avec vous…), la douche  … Tous ces petits moments où nous sommes au calme sont importants. Même s’ils ne durent que quelques minutes. On prend le temps de bien respirer, de se calmer, ne penser à rien. Et on n’attend pas d’avoir 2 h tranquilles devant soi (parce qu’on ne les a pas hein!).

  • Mettre de la musique

Ça fait du bruit, c’est sûr, mais au moins c’est agréable. Et puis les musiques douces ou classiques aident les enfants à se calmer. Les sons de la nature aussi. Ça apaise mes enfants rapidement (et du coup moi aussi).

  • Séparer les enfants lors des jeux

Lorsqu’ils jouent ensemble, c’est rapidement bruyant. Ils rigolent, se chamaillent aussi, parfois s’énervent et crient. Parfois quand c’est trop, leur proposer de jouer chacun de leur côté est une solution efficace pour baisser le son.

  • Faire des activités calmes

Dessin, pâte à modeler, puzzle, lecture d’histoires, peinture, transvasements, enfilage de perles… Cela demande un peu de préparation en amont, et beaucoup de rangement après mais ce sont des activités qui aident à poser les enfants un peu trop énervés.

  • Parler tout bas

Une technique d’enseignant : chuchoter. En classe, je le fais régulièrement lorsque je vois qu’ils ne m’écoutent pas et qu’ils sont bruyants. Ils finissent par s’arrêter et tendre l’oreille pour mieux m’entendre. Je me souviens d’une journée où j’étais totalement aphone, une des journées les plus calmes de ma vie professionnelle ^^.

  • Faire des séances express de yoga/ méditation

Je me suis mise à la méditation il y a presque un an grâce à une application que j’ai installée sur mon téléphone (petit bambou). Je pensais avant que méditation et yoga nécessitaient au moins 1 h par séance (et donc que ce n’était pas pour moi), mais j’ai découvert des petites séances express d’une dizaine de minutes. C’est parfait quand on manque de temps. La méditation m’aide beaucoup au quotidien (je vous en parlais ici). Pour le yoga, n’étant pas une pro, je me suis inspirée de bouquins et de recherches sur internet. J’initie les enfants (les miens et mes élèves) et ça marche vraiment bien. Ils s’apaisent et apprennent à gérer leur respiration tranquillement.

  • La cohérence cardiaque

Une nouveauté conseillée par mon docteur que je n’ai pas encore testée. Il s’agit de réduire le stress en contrôlant sa respiration : Cinq secondes à l’inspiration, cinq seconde à l’expiration, soit six respirations par minute. Cela amène à un état d’équilibre. Et on peut le faire tester à ses enfants. Je vous mets le lien ici de cette pratique apparemment (selon mon médecin) très intéressante pour retrouver le calme.

  • Et quand plus rien ne fonctionne ?

Parfait, malgré tous mes efforts, rien ne fonctionne. Les enfants font toujours autant de bruit et j’ai du mal à le supporter. Ça arrive, on est humains, pas tous les jours en pleine forme et donc plus ou moins sensibles au bruit extérieur.
Si mon conjoint est là, je lui « refile les bébés » et part m’isoler un petit quart d’heure dans un endroit calme. Je bouquine, je médite… Et je reviens affronter le chaos après !

S’il n’est pas là, je sors me balader avec les enfants, on s’aère.

Et dans le cas le plus horrible (conjoint absent, pluie), que je sens que ma patience se réduit dangereusement… et bien, je leur mets un petit dessin animé. J’assume ! Je préfère ça à leur hurler dessus. Il faut savoir accepter ses limites, et se sortir de cette culpabilité de ne pas être une « perfect mum ».

L’essentiel est de garder son calme, sa paix intérieure si l’on veut que la maisonnée le soit aussi (calme). Et je vous l’accorde, c’est loin d’être simple et il y a parfois des ratés (oui oui parfois je crie sur les enfants malgré toute la bienveillance que j’essaie d’avoir!).

Et vous ?
Comment faites-vous pour gérer le bruit que font vos enfants ?
Ou pour vivre avec, en restant zen ?

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Quand le cadet vole la vedette à l’aîné…

Ils ont 3 ans d’écart. 
Elle est posée, calme, discrète, réservée, très timide. Elle a 5 ans. 
Il est extraverti, farceur, charmeur, bruyant. Il a presque 2 ans. 
Ils sont très différents. 

Quand elle ne connaît pas, elle est mal à l’aise. Elle ne parle pas, baisse les yeux et refuse de communiquer. Au bout d’un moment ça va mieux,  elle retrouve la parole. Elle s’exprime très bien avec des mots et des expressions d’adulte qui nous font mourir de rire. Et la sagesse et la philosophie d’une vieille dame. ^^ Mais tant qu’on ne la connait pas bien, et qu’elle ne nous fait pas confiance, on ne verra pas ce côté d’elle. 

Alors que lui, plus petit, plus spontané, moins anxieux, est plus facile à aborder. Un peu réservé au début, cela s’estompe vite. Il est curieux de tout, partant pour toutes les activités et c’est facile de trouver quelque chose qui va l’intéresser. 

Du coup, quand on sort, quand on voit du monde, les personnes vont naturellement plus facilement vers lui. Les gens qui ne nous connaissent pas bien, parce qu’heureusement notre famille et nos amis proches font attention à cela. 
Au supermarché, les personnes âgées viennent le voir, discutent avec lui, lui caressent la tête, lui sourient … 
Ma fille est plus grande, elle a moins d’attention.
Mon fils est encore petit, « il est trop mignon votre petit! ». 

Et c’est sans calcul, ni méchanceté aucune que les gens font ça. 
« Plus c’est petit, plus c’est mignon… ». 

Ma fille le sent parfois, elle me dit que les gens aiment bien son frère. Je lui ai dit qu’elle aussi, quand elle était petite attirait les regards, les sourires, les bisous. Que les gens aiment bien les bébés et qu’ils osent moins aller vers les enfants plus grands. 
Elle sait que sa famille et ses proches l’aiment tout autant que son frère, et ça c’est l’essentiel. 

Et puis on fait attention, nous les parents, à ce qu’elle ne se sente pas moins importante que son petit frère.
Car j’imagine que ce n’est pas toujours simple pour elle d’être la grande sœur, l’aînée de la famille.

On s’extasie de ses progrès, on la félicite de son comportement « de grande ». On lui montre tous les avantages qu’il y a à être grande par rapport à son petit frère.
Se coucher un peu plus tard, avoir une longue histoire avant de s’endormir, pouvoir aller au cinéma, choisir sa tenue…
Et puis on lui fait plein de câlins et bisous parce que…  ce n’est pas réservé qu’aux bébés ❤

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Et bah, je t’inviterai pas!

La menace ultime … Celle que les enfants se lancent au visage à l’école.

A 4ans et demi, pour ma fille, commence le temps des « invitations aux anniversaires ».

Elle a fêté ses 4ans, l’année dernière,  avec quatre amis de sa classe à la maison. Cela a duré 3h, elle a choisi les enfants qu’elle voulait inviter et nous avons organisé plein de petits jeux à la maison. Elle a mangé du gâteau, reçu des cadeaux.

Et puis elle a beaucoup boudé et pleuré aussi. Parce qu’on touchait à ses jeux, parce que les autres ne voulaient pas forcément jouer à ce qu’elle avait prévu, parce qu’ils allaient là où elle ne voulais pas qu’ils aillent, parce qu’elle n’arrivait à contrôler les choses comme elle aime le faire…

Bref je me suis dit à l’époque que j’aurais peut être mieux fait de ne pas le fêter, qu’elle était encore trop jeune.

Quand elle m’en parle maintenant elle me dit que c’était « trop génial » et qu’elle a hâte de fêter ses 5ans.

Mais moi je reste un peu sceptique. En tant qu’enseignante, je vois pas mal d’invitations à des anniversaires circuler. Les enfants sont ravis de pouvoir inviter leurs copains.

Sauf que… Il y a un nombre de places limité et il y a évidemment des enfants qui ne sont pas invités.

Combien d’enfants ai-je dû consoler dans mes 11ans de carrière de ne pas avoir reçu le précieux sésame… l’invitation qu’ils attendaient.

Ma fille est encore petite mais je lui explique qu’on ne peut pas être invité à tous les anniversaires. C’est normal, on ne peut pas être copain avec tout le monde! Je lui dis qu’elle ne doit pas être triste de ne pas toujours être invitée aux fêtes, ça fait partie de la vie. Comme d’habitude elle réagit avec beaucoup de sagesse et de philosophie (au final je crois que c’est moi qui suis plus sensible qu’elle !). Elle comprend et ne s’en rend pas malade, ce que je trouve vraiment rassurant.

Aux fêtes d’anniversaire, je préfère de loin lorsqu’elle reçoit ou qu’elle va chez un ou une amie pour y jouer tout simplement. Sans mettre les petits plats dans les grands.

En toute simplicité, partager des moments ensemble.

Pas besoin de trucs compliqués .

Apprendre à se connaître pour peut être devenir des amis plus tard.

Et vous ? Que pensez-vous des fêtes d’anniversaires chez les enfants ?

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Quoi ?! Tu as déjà 1an !

Comment c’est possible ?

C’est passé si vite !

Hier encore tu naissais au petit matin, un jour d’automne froid et pluvieux.

Hier encore je t’habillais avec des tout petits pyjamas en 1mois.

Hier encore tu tressautais à chaque bruit.

Hier encore tu t’endormais au sein.

Hier encore tu pleurais de ta voix stridente de nouveau-né.

Hier encore, tu dormais dans notre chambre. 

Et aujourd’hui…

Tu te mets debout, tu te déplaces à 4pattes plus vite que l’éclair.

Tu commences à parler : mama, papa, tata …

Tu éclates de rire comme un adulte.

Tu t’habilles en 2ans.

Tu dois au revoir avec ta mains, tu applaudis, tu fais des bisous. 

Tu manges de tout et presque comme nous.

Tu fais rouler tes voitures, tu tapes avec ton marteau, tu câlines ta poupée, tu feuilletes tes livres…

Tu remets ta tétine tout seul, tu vas chercher ton doudou dans ton lit.

Tu as eu ta première coupe chez le coiffeur.

Tu t’accroches à ton papa et à ta maman quand tu as peur, quand tu veux être rassuré.

Tu as appris à faire tout ça si vite! 

Tu es mon petit dernier, celui qu’on est pas pressé de voir grandir, celui qu’on aimerait garder bébé un peu plus longtemps…

Mais tu t’en fiches toi, tu veux grandir, tu veux apprendre, tu veux découvrir.

Alors je te suis dans tes envies.

Et quand je te vois endormi le soir dans ton lit, je te revois si petit. Mon coeur de maman est empli de nostalgie et de fierté.

Mon bébé bonheur, mon petit garçon si drôle et si sensible, je te souhaite un bel anniversaire.

Ta maman qui t’aime … ❤

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Bébé aux besoins intenses

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Hier, en traînant sur l’ordinateur, je suis tombée sur cet article de Marie Perarnau qui parlait des Bébés aux besoins intenses. Les BABI comme on les appelle. 

Je connaissais vaguement le terme et il m’a vraiment interpellé. 

Pour vous résumer les choses, un bébé aux besoins intenses est un bébé :

  • Qui est très sensible à son environnement, aux gens, à l’ambiance qui règne autour de lui. En gros, il va pleurer facilement quand il n’est pas dans un lieu rassurant pour lui. Ou bien il ne pas s’endormir en dehors de sa maison. Ce n’est pas un bébé qu’on va pouvoir poser tranquille dans son transat dans des soirées chez les amis. 
  • Qui ne dort pas bien (sieste et nuit). On le qualifie de petit dormeur. Les nuits sont longtemps hachurées. Il a également le sommeil léger et peut se réveiller au moindre bruit. 
  • Qui aime être porté, dans les bras. Mais qui n’aime pas se blottir, il n’est pas câlin. Il n’aime pas se sentir « oppressé ». 
  • Dont les émotions semblent exacerbées : il rit très fort quand il est content, et huuurle quand il est triste ou en colère.
  • Qui a besoin d’être VITE satisfait. Il pleure très fort quand il a faim par exemple. Et rien ne peut le divertir dans ces moments. Il criera tant qu’on n’aura pas répondu à sa demande. 
  • Qui est très actif. Il remue beaucoup. Et ça devient épuisant pour ses parents. 
  • Qui aime têter: il a un grand besoin de succion. Ça l’aide à se calmer. 
  • Qui n’aime ni la poussette, ni la voiture. Et qui évidemment ne s’endort pas dedans. 

Alors bon … Que penser de ce concept de BABI ? Il faut savoir que ce terme n’est pas pas associé à un problème médical. Un BABI c’est un bébé très demandeur qui réunit ces caractéristiques. 

Mon fils a beaucoup pleuré ses premiers mois sans que je comprenne vraiment pourquoi (coliques, faim, difficultés liées à l’allaitement…?)

Il a 9 mois maintenant et je le comprends mieux. Mais il reste un bébé demandeur qui ne supporte pas qu’on le fasse attendre plus de 10 secondes. Qui demande les bras souvent. Qui veut tout toucher, tout découvrir et qui s’énerve vite quand il se rend compte qu’il n’est pas assez grand pour tout faire comme il aimerait. Qui n’aime plus trop sa poussette (enfin si mais uniquement quand ça avance…) et qui supporte mal que je l’attache dedans. Qui se met debout pour s’échapper de sa baignoire (alors qu’on vient de le mettre dedans).Qui râle très vite quand quelque chose le contrarie, ne se passe pas comme il veut. 

Mais c’est un bébé qui dort bien, mange trèèès bien, peut rester longtemps sur un jeu (puis le lendemain le balancer au bout de 5 secondes ^^). Qui rigole de tout très facilement. Qui est très empathique et sensible.  

On sent qu’à son âge, tout est en construction. La gestion des émotions est difficile. 

Alors est ce que mon bébé est un BABI ? Il n’a pas toutes les caractéristiques du bébé aux besoins intenses mais il en a tout de même pas mal (mais d’ailleurs comme beaucoup de bébés finalement non?). Avec ma petite expérience de « multipare » je me rends compte que mon fils est plus « intense » que sa sœur au même âge. 

Je suis fatiguée le soir, j’ai mal au dos à force de le porter. Certains jours, je suis vidée. J’ai l’impression de ne pas avoir réussi à satisfaire ses besoins. On me dit qu’il est « plein de vie », ou qu’il « a de la voix ». On me dit que j’ai l’air fatiguée, on me dit que je dois bien dormir la nuit avec tout ça. Et puis le lendemain, je ne l’entend pas, il joue calmement, sourit tout le temps, s’occupe seul. 

Alors je dirais qu’il est BABI …par intermittence ! (oui oui j’invente moi aussi un concept ^^ )

Et je dirais aussi pour finir, aux mamans de bébés demandeurs, que non, votre enfant n’est pas pénible, difficile, terrible, comme certains pourraient vous le faire ressentir. Qu’il est juste très sensible. Qu’il ne faut pas le comparer aux autres. Que vous faites au mieux et que c’est très bien, même si vous avez l’impression que rien de ce que vous faites ne fonctionne. Et qu’en grandissant, la situation s’améliora en même temps qu’il développera son autonomie. 

J’aimerais bien avoir vos témoignages, vos expériences sur le sujet. 
Est-ce que vous avez/ avez eu un bébé très demandeur? Comment gérez-vous cela en tant que parent ?

* En bonus, je vous mets le lien vers un article d’une blogueuse que j’aime beaucoup lire. Elle parle joliment de son Babi à elle. C’est ici.