L’envie de devenir grande et de rester petite à la fois…

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Autour des 2-3 ans, les enfants progressent énormément en autonomie. Ma fille est dans cette période du « je veux faire toute seule ». Elle ne veut pas qu’on l’aide sur certaines choses (notamment ce qu’elle ne réussit pas à faire seule… Et là, il faut être trèèès patient!).

Elle veut s’habiller seule, ranger les courses seule, arroser les plantes seule, casser les œufs quand on cuisine seule (et qui est-ce qui repêche les coquilles…? Hum).

Elle n’a pas peur de s’éloigner de nous quand on sort à l’extérieur, elle peut partir avec n’importe quel inconnu… Elle se montre très (trop) indépendante !

Depuis quelques temps, j’ai comme le sentiment qu’elle régresse sur certaines choses. Par exemple mettre ses chaussures, faire des puzzles simples, regarder des livres seule, dessiner… Elle veut que nous l’aidions, que nous soyons avec elle. Alors que finalement elle n’a pas besoin de nous sur ces choses-là.

Je pense qu’elle est partagée entre l’envie de grandir et celle de rester petite pour continuer à avoir la présence et l’aide de ses parents

Ce n’est pas toujours évident à suivre car elle peut passer de l’un à l’autre très vite !
– Je mets mes chaussures toute seule !
– D’accord.
– NON MAMAN, tu m’aides !!!

Je la sens dans un entre-deux qui je pense est normal et que j’ai remarqué également chez mes petits élèves. 

Nous essayons de l’accompagner et l’aider tout en la poussant à l’autonomie sur des choses dont elle est capable (pas toujours simple, quand elle commence à faire une crise !). 

Dans ces paroles aussi, on voit qu’elle est parfois un peu perdue :

  • Maman, attends-moi ! Ne m’oublie pas ! 
  • Maman, j’ai pas besoin de toi, je pars toute seule!
  • Je suis trop petite pour faire, tu dois m’aider …
  • Non ! Ne m’aide pas !
  • Je suis grande moi ! 
  • Je suis encore un peu un bébé…

C’est un peu la surprise tous les jours, difficile d’anticiper les choses. Alors on s’arme de patience, on la laisse un peu criser quand elle abuse. On fait partie des parents qui prônent l’éducation positive. Mais comme on est humain, certains jours, on crie et on s’énerve, même si on évite au maximum. 

Certaines journées sont très faciles alors que d’autres sont épuisantes. Heureusement qu’elle fait encore de grosses siestes et de bonnes nuits, car parfois on en sort complètement cuits ! 

Je serais curieuse d’avoir vos témoignages, vos expériences concernant le sujet. 

Avez-vous vécu cela avec votre/vos enfant(s) ?

 

Astuces pour éviter les crises !

Ma puce aura 2ans et demi en Janvier. L’âge des crises. Au quotidien, elle s’oppose, dit non à tout, change d’avis au dernier moment, s’enfuit quand je lui demande de venir, se débat quand je lui fais un câlin… bref elle s’affirme 🙂

Pas tous les jours facile à gérer, surtout quand on est fatigué, mais j’ai trouvé quelques astuces qui permettent d’éviter les crises (vous savez, ces moments où ils s’énervent, voire même se roulent pas terre en hurlant, et où les parents sont rouges de honte ^^). 

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Image extraite du site magicmaman.com

1  . A la maison

  • Lui donner le choix 

Le matin c’est un peu la course car tout le monde bosse. Je dois habiller la puce avant que son papa l’emmène chez la nourrice, et que je parte au boulot.

Avant :
– Tu viens t’habiller?
-Non!

Maintenant :
– C’est l’heure de s’habiller, tu préfères le pantalon rouge ou le bleu ?
– Le bleu ! 🙂

Vous avez vu la nuance ? Si je pose une question dont la réponse est oui ou non, il y a fort à parier qu’elle me dise non. En revanche, en lui demandant de choisir entre deux propositions, elle ne peut plus dire non, elle est coincée ^^ De plus ce genre de questions lui montre que j’accorde de l’importance à son opinion, et que je la laisse choisir. Au final, elle choisit son pantalon (parmi les deux uniquement) et je peux l’habiller sans problème. Yes ! 

  • Faire diversion

Un grand classique mais qui fonctionne ! Elle veut un gâteau, je lui explique qu’on va manger dans peu de temps et qu’elle n’en aura pas. Elle commence à chouiner, pleurer et là …
« Oh ! MAIS QU’EST CE QUE JE VOIS PAR LA FENÊTRE ? » L’arrêt des pleurs est immédiat. 🙂

Attention ! Il faut vraiment trouver quelque chose à voir par la fenêtre ! J’ai tenté une fois « Oh ! Il y a un chat là-bas ! », alors qu’il n’y en avait pas. Résultat, elle se remet à pleurer, déçue d’avoir raté le chat … (fail…)

2. En voiture

  • Trouver de quoi l’occuper

Sur les petits trajets, ma puce a juste besoin de ses doudous et sa tétine. En revanche, pour les trajets de plus d’une heure, elle s’ennuie et se met à râler. Je prévois donc toujours de quoi l’occuper :
– des livres 
– des coloriages à l’eau (j’en ai fait un article ici)
– une gourde avec de l’eau, quelques petits gâteaux

Je mets aussi de la musique, elle adore ça et certaines chansons la calment. Et puis si vraiment plus rien ne marche, je lui prête mon téléphone pour qu’elle regarde quelques épisodes de T’Choupi que j’ai en stock (pas bien oui je sais…). 

3. Au supermarché

Je fais souvent les courses avec elle et je n’ai jamais eu de souci de comportement. Elle va dans le chariot (et oui c’est pas un gros modèle, du coup elle rentre encore dans le siège du chariot).

  • Le faire participer

Je l’implique beaucoup dans les courses. Elle tient la liste de courses et raye gribouille les articles achetés . Je lui donne les produits qu’elle met elle-même dans le chariot (pas les oeufs hein!). A la caisse, elle m’aide à poser les articles sur le tapis. Elle donne la carte de fidélité à la caissière. Bref, elle m’aide et elle adore ça ! 

  • L’emmener voir régulièrement les jouets

Je l’amène toujours voir les jouets, pour qu’elle s’habitue aux « tentations ». Elle regarde, joue un peu avec et les repose. Je n’achète que très rarement des jouets avec elle (souvent c’est sur internet et pour des occasions particulières). Du coup pas de crise. 

  • Le petit bout de pain ! 

Je commence toujours les courses par le rayon « pain ». Et je lui donne un petit quignon, ça l’occupe bien 🙂 

4. Au parc

Il est l’heure de rentrer à la maison, mais votre bout de chou ne veut pas partir du parc. « Encore une fois »… Puis 15 descentes de toboggan plus tard, on en a marre, on s’énerve et on ramène sous le bras notre enfant hurlant et se débattant… sous le regard des autres parents désolés… 

  • Théâtraliser

Je préviens déjà avant de partir « Tu fais encore quelques tours de toboggan et après on y va ».
Puis quand l’heure arrive, attention :

– le premier à la voiture a gagné ! 
– Tu ne me m’attraperas pas ! 
– Vite, vite, vite sauve-toi il y a le loup ! 
– A la maison, un bon goûter nous attend, on se dépêche pour aller le manger !
– Allez on tape dans le ballon jusqu’à la voiture! 

Bon c’est clair, on a l’air un peu c… à jouer les enfants mais ils adorent et vivent mieux le départ du parc. 

Et vous quelles sont vos techniques « anti-crise » ?