Un terrible Three ?

terrible three

Comme vous le savez, ma fille vient d’avoir 3 ans. Et depuis quelques semaines, son comportement a bien changé. 

On m’avait parlé du Terrible Two avec ses phases d’affirmation. Comme je vous le racontais ici, elle a traversé cette période difficile. Puis les choses se sont calmées et nous pensions que tout ça était derrière nous. 

Hors, depuis peu, son caractère n’est plus le même. Nous avons parfois du mal à la reconnaître (sa nourrice aussi d’ailleurs).

Elle boude pour rien, refuse de m’aider sur des tâches qu’elle adorait faire, ne « sait plus faire » certaines choses (comme mettre ses chaussures). Et puis elle crie. Et ça, on ne peut pas dire qu’on était habitués avec elle ! Ce n’est pas une petite fille qui pleurnichait ou qui criait mais il faut bien avouer qu’en ce moment si ! Lorsqu’on s’oppose à elle, ou qu’elle n’est pas d’accord, elle l’exprime très vivement. Si on la met dans un coin de la pièce pour qu’elle se calme, elle se met à pleurer mais vraiment très fort. Et puis j’ai parfois le droit à quelques phrases assassines du genre « je ne veux plus te voir! », ou encore « tu peux partir, moi je reste avec papou! » (ah son papa… Œdipe quand tu nous tiens!)

Bref, elle peut passer d’une émotion très positive à la colère en un quart de seconde. 

Elle est également moins « sociable », refuse souvent de dire bonjour ou au revoir, n’aime pas quand les gens viennent lui parler au supermarché, à la poste… Alors qu’avant elle racontait plein de choses aux inconnus. Elle se montre plus méfiante

Heureusement, elle n’est pas toujours comme ça, et redevient parfois « comme avant ». Je me dis que c’est sûrement une phase et que ça va passer. Nous essayons avec son papa de rester calme, de ne pas partir dans les cris nous non plus mais il faut bien avouer que parfois c’est à devenir fou ! (surtout quand elle part en crise pour des micro-détails, tels qu’une cuillère de dînette perdue ou sa culotte préférée qui est à laver…).

Je me pose évidemment des questions. Je sais que le Terrible Two est normal mais on ne m’a pas parlé d’un Terrible Three… 

J’ai réfléchi aux causes possibles, j’en ai d’ailleurs parlé avec plusieurs mamans blogueuses:

  • La fatigue de fin d’année ? 
  • L’approche de sa première rentrée scolaire ? 
  • L’acquisition de la propreté ? (Je vous en parle très vite d’ailleurs … Elle a fait des progrès incroyables à ce niveau !)
  • Le fait de devenir bientôt grande sœur ? (elle me parle souvent du bébé et s’y intéresse beaucoup)
  • Les changements liés à ça ? (achats pour le bébé, rangement, changement de meubles…)
  • Le besoin d’attention? (on est des mauvais parents, très occupés et on ne joue peut-être pas assez avec elle, même si on fait notre maximum…)
  • Notre stress (eh oui avec le boulot et les différentes choses à gérer, on n’est pas toujours très zen avec son papa)

J’ai des questions mais pas vraiment de réponses réelles. Nous attaquons deux semaines de vacances tous les trois, je verrai bien comment ça évolue. Et puis le reste de l’été, je le passerai en tête à tête avec elle. 

Je suis preneuse de vos témoignages, n’hésitez pas en commentaire…

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Cette fois où je n’ai pas su gérer sa colère …

Comme toutes les petites vacances, je passe mes journées avec ma fille. Ce matin-là, il ne fait pas beau, tant pis, nous n’irons pas nous promener. 

Ma puce est ronchon depuis son réveil, malgré une très bonne nuit. Elle n’est pas malade, juste grincheuse, ça arrive et en général ça passe au bout d’un moment. 

8 h, après avoir déjeuné toutes les deux, regardé un épisode de T’Choupi pour elle (pendant que je me préparais), je lui propose de faire une activité avec moi. Elle veut qu’on fasse des puzzles, très bien. A peine commencé, elle le détruit et veut autre chose. Bien sûr, elle ne veut pas ranger, donc je range son puzzle et on démarre sur un petit jeu de tri qu’elle avait choisi. Rebelote, elle ne veut plus, s’énerve. Je lui explique gentiment qu’il ne faut pas s’énerver puis je tente de passer à autre chose. 

Je lui propose de dessiner : NON! Je lui propose de lui lire une histoire : NON! Elle ne sait pas ce qu’elle veut. Je sors la peinture car je sais que c’est une activité qui la pose, qui la calme et qu’elle apprécie beaucoup. Elle est contente et met sa blouse. Je lui prépare la feuille de papier, scotchée à la fenêtre. Puis les  couleurs de peinture choisies par ses soins avec les pinceaux. Elle commence, barbouille un peu la toile. Mélange les couleurs.

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Et puis crie qu’elle ne veut plus de rouge. Je le range. Elle ne veut plus de bleu non. Elle veut du vert et du jaune. Je lui en prépare. Elle jette alors au sol ses pinceaux de colère et commence à pleurer

« Mais qu’est ce que tu veux ? Qu’est ce qui ne va pas ? Qu’est ce qui te prend? »

Impossible pour elle de me répondre, l’émotion est trop forte, elle ne fait que pleurer et crier. Je suis sûre qu’elle ne sait même plus pourquoi elle pleure.

Fatiguée, passablement énervée par son attitude depuis le matin, je range peinture et pinceaux, je nettoie le sol tâché et je la débarbouille (sous les hurlements). Puis je lui dis que je vais me poser un peu sur le canapé loin d’elle car là je suis à 2 doigts de lui coller une fessée et que je ne veux pas le faire (je ne l’ai jamais fait). Je ne savais plus comment agir, ni quoi dire. Elle restait plantée dans le salon à pleurer très fort. 

Puis j’ai compris qu’en fait elle n’arrivait pas à se calmer toute seule. Elle a 2ans et demi, en plein dans la période de l’affirmation et des colères. Elle gère mal les frustrations et ses émotions sont très intenses et difficiles à canaliser. Elle était en quelque sorte en « roue libre » et avait besoin d’être rassurée plutôt que grondée. 

Je lui ai demandé de venir me voir. Elle s’est approchée de moi. Je l’ai prise dans mes bras sur le canapé. Elle s’est blottie comme un bébé, a pris mes mains pour s’entourer avec, a calé son nez dans mon cou. Et elle s’est apaisée. Ce câlin a duré presque 30 min, sans parler, sans bouger. J’ai essuyé ses larmes, je l’ai regardée, je me suis excusée de ne pas avoir compris qu’elle avait besoin de mon aide. Je me suis excusée de parfois la prendre pour plus grande qu’elle n’est. Pour plus autonome. Elle n’a que 2 ans et demi après tout. 

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Ma toute petite … ❤

Dis bonjour !

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Je fais partie de ces gens qui trouvent que la politesse est très importante. C ‘est l’éducation que mes parents m’ont donnée. 

J’ai rapidement expliqué à ma puce les bases : sil te plait, merci, bonjour, au revoir, pardon. Elle a vite capté le truc, et faisait ma fierté quand elle lançait des grands « au revoir » à tout le monde en sortant des magasins par exemple.

Et puis est arrivée sa phase d’opposition. Je m’affirme, je me rebelle, je tente des choses, je m’oppose… Bref, vous voyez sûrement de quoi je parle, les parents 😉.

Une phase un peu usante, bien que nécessaire. Je ne me plains pas, elle ne fait quasiment jamais de grosses colères, et j’arrive en gros avec quelques astuces à m’en sortir dans les moments délicats (en revanche elle mène un peu son père en bourrique quand je ne suis pas là, mais ça c’est une autre histoire ^^).

Par contre, ma petite demoiselle a décidé de ne plus dire bonjour. Parfois même le « au revoir, merci, silteplait » disparaissent également. A la maison, pas de souci, elle reste très polie. Mais à l’extérieur c’est autre chose. 

Que faire ? 

Je vous préviens tout de suite, je n’ai malheureusement pas la solution. J’ai remarqué la même chose chez quelques-uns de mes élèves (les moins de 3ans). 
Pour ma fille, quand elle ne veut pas, j’insiste un peu. Parfois ça fonctionne, et parfois non. Je n’insiste pas plus de quelques fois, sous peine de finir dans les larmes et les cris (et mettre du coup tout le monde très mal à l’aise).J’en ai discuté plein de fois avec elle, et c’est elle-même qui me dit qu’il faut dire bonjour quand on arrive, et au revoir quand on part. Elle a bien compris mais ne l’applique pas naturellement (alors qu’elle le faisait avant). Peut-être qu’il y a aussi un peu de timidité dans tout ça (même si j’en doute). Je ne veux pas non plus me fâcher sous peine de la bloquer pour de bon, mais j’avoue que j’aimerais bien qu’elle redevienne vite la petite fille polie qu’elle était. 

Mes élèves le matin, me font souvent un bisou pour dire bonjour. Je dirais que seulement 2 ou 3 ne le font pas. Je ne les oblige pas, tout comme ma puce, à faire un bisou. Un petit bonjour me suffit (d’ailleurs parfois ça m’arrange, pendant les périodes de virus…!)

Souvent la situation se rectifie avec le temps (en tout cas, chez mes élèves). J’espère que ce sera pareil pour ma puce. Si vous avez des lectures à me conseiller sur le sujet, je suis preneuse !

Et les vôtres ? Appliquent-t-ils les règles de politesse? 

Astuces pour éviter les crises !

Ma puce aura 2ans et demi en Janvier. L’âge des crises. Au quotidien, elle s’oppose, dit non à tout, change d’avis au dernier moment, s’enfuit quand je lui demande de venir, se débat quand je lui fais un câlin… bref elle s’affirme 🙂

Pas tous les jours facile à gérer, surtout quand on est fatigué, mais j’ai trouvé quelques astuces qui permettent d’éviter les crises (vous savez, ces moments où ils s’énervent, voire même se roulent pas terre en hurlant, et où les parents sont rouges de honte ^^). 

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Image extraite du site magicmaman.com

1  . A la maison

  • Lui donner le choix 

Le matin c’est un peu la course car tout le monde bosse. Je dois habiller la puce avant que son papa l’emmène chez la nourrice, et que je parte au boulot.

Avant :
– Tu viens t’habiller?
-Non!

Maintenant :
– C’est l’heure de s’habiller, tu préfères le pantalon rouge ou le bleu ?
– Le bleu ! 🙂

Vous avez vu la nuance ? Si je pose une question dont la réponse est oui ou non, il y a fort à parier qu’elle me dise non. En revanche, en lui demandant de choisir entre deux propositions, elle ne peut plus dire non, elle est coincée ^^ De plus ce genre de questions lui montre que j’accorde de l’importance à son opinion, et que je la laisse choisir. Au final, elle choisit son pantalon (parmi les deux uniquement) et je peux l’habiller sans problème. Yes ! 

  • Faire diversion

Un grand classique mais qui fonctionne ! Elle veut un gâteau, je lui explique qu’on va manger dans peu de temps et qu’elle n’en aura pas. Elle commence à chouiner, pleurer et là …
« Oh ! MAIS QU’EST CE QUE JE VOIS PAR LA FENÊTRE ? » L’arrêt des pleurs est immédiat. 🙂

Attention ! Il faut vraiment trouver quelque chose à voir par la fenêtre ! J’ai tenté une fois « Oh ! Il y a un chat là-bas ! », alors qu’il n’y en avait pas. Résultat, elle se remet à pleurer, déçue d’avoir raté le chat … (fail…)

2. En voiture

  • Trouver de quoi l’occuper

Sur les petits trajets, ma puce a juste besoin de ses doudous et sa tétine. En revanche, pour les trajets de plus d’une heure, elle s’ennuie et se met à râler. Je prévois donc toujours de quoi l’occuper :
– des livres 
– des coloriages à l’eau (j’en ai fait un article ici)
– une gourde avec de l’eau, quelques petits gâteaux

Je mets aussi de la musique, elle adore ça et certaines chansons la calment. Et puis si vraiment plus rien ne marche, je lui prête mon téléphone pour qu’elle regarde quelques épisodes de T’Choupi que j’ai en stock (pas bien oui je sais…). 

3. Au supermarché

Je fais souvent les courses avec elle et je n’ai jamais eu de souci de comportement. Elle va dans le chariot (et oui c’est pas un gros modèle, du coup elle rentre encore dans le siège du chariot).

  • Le faire participer

Je l’implique beaucoup dans les courses. Elle tient la liste de courses et raye gribouille les articles achetés . Je lui donne les produits qu’elle met elle-même dans le chariot (pas les oeufs hein!). A la caisse, elle m’aide à poser les articles sur le tapis. Elle donne la carte de fidélité à la caissière. Bref, elle m’aide et elle adore ça ! 

  • L’emmener voir régulièrement les jouets

Je l’amène toujours voir les jouets, pour qu’elle s’habitue aux « tentations ». Elle regarde, joue un peu avec et les repose. Je n’achète que très rarement des jouets avec elle (souvent c’est sur internet et pour des occasions particulières). Du coup pas de crise. 

  • Le petit bout de pain ! 

Je commence toujours les courses par le rayon « pain ». Et je lui donne un petit quignon, ça l’occupe bien 🙂 

4. Au parc

Il est l’heure de rentrer à la maison, mais votre bout de chou ne veut pas partir du parc. « Encore une fois »… Puis 15 descentes de toboggan plus tard, on en a marre, on s’énerve et on ramène sous le bras notre enfant hurlant et se débattant… sous le regard des autres parents désolés… 

  • Théâtraliser

Je préviens déjà avant de partir « Tu fais encore quelques tours de toboggan et après on y va ».
Puis quand l’heure arrive, attention :

– le premier à la voiture a gagné ! 
– Tu ne me m’attraperas pas ! 
– Vite, vite, vite sauve-toi il y a le loup ! 
– A la maison, un bon goûter nous attend, on se dépêche pour aller le manger !
– Allez on tape dans le ballon jusqu’à la voiture! 

Bon c’est clair, on a l’air un peu c… à jouer les enfants mais ils adorent et vivent mieux le départ du parc. 

Et vous quelles sont vos techniques « anti-crise » ? 

Ces moments où je ne la reconnais pas…

enfant qui mord

Ma fille a toujours été une enfant facile, qui a rapidement fait ses nuits, pleuraient peu étant bébé et s’adaptait bien aux changements d’environnement et de personnes. 

Elle a grandi, ce n’est plus un bébé, et son caractère évolue. Une petite pipelette, un peu têtue, très joyeuse et curieuse de tout. On m’a souvent dit qu’elle était sage et que j’avais de la chance d’avoir une petite fille comme ça. Et c’est vrai, on s’en rendait compte avec son papa, en voyant d’autres enfants pour qui c’était plus compliqué.

Mais là depuis quelques temps, elle a changé. Avec nous, elle s’oppose un peu plus, pleure facilement quand on lui refuse quelque chose, et fait de petites bêtises (pas très graves) en nous regardant. J’ai bien compris qu’elle est dans la période du « terrible Two » (en cliquant sur le lien, vous aurez quelques astuces pour vous en sortir).
En gros, elle a besoin de se confronter aux interdits pour voir notre réaction. Evidemment, on lui rappelle les choses, on lui explique et si elle va trop loin, on l’isole un peu et on lui demande de s’excuser ou de réparer sa bêtise quand c’est possible. Ce comportement ne m’inquiète pas et je sais qu’il est important qu’elle en passe par là pour se construire

En revanche, hier soir, je me suis retrouvée complètement démunie, désoeuvrée…

A 17h15, comme tous les soirs, je vais la chercher chez sa nourrice. Elle y partage son quotidien avec un petit garçon de 8mois et une petite fille d’1an. La nourrice m’ouvre et me paraît complètement dépitée.

-« Où est ma fille? ».
-« Je l’ai mise dans le parc, elle est punie car elle est très méchante avec la petite fille d’1an ».

Et là elle me raconte la journée. Ma fille a passé son temps à titiller, pousser, pincer, taper, confisquer les jeux de la petite de 1an. J’essaie de lui en parler, de comprendre pourquoi elle fait ça. Elle me répond simplement « Zai fait des bêtises, zai poussé, zai fait mal ». Elle sait me dire que ce n’est pas bien mais ne sait pas expliquer pourquoi elle fait ça. 

Ce n’est pas la 1ère fois qu’elle enquiquine cette petite (adorable en plus), mais là elle va trop loin. Elle lui fait mal sans aucune raison. Ca a commencé à partir du moment où la petite a marché, et ça s’est accentué quand le bébé de 8mois est arrivé. 

Est-elle jalouse de la petite fille ? 
A-t-elle l’impression que la nourrice ne lui accorde pas assez d’attention?
Se sent-elle en « rivalité » avec l’autre petite fille? 

J’avoue ne pas la comprendre. Je lui ai réexpliqué très fermement, j’ai même prévenu que son papa ne l’emmènerait pas à la piscine si elle continuait et puis je l’ai mise dans la voiture, j’ai souhaité bon weekend à la nourrice, j’ai démarré, et je me suis littéralement effondrée…

Moi et son papa, sommes très doux, nous n’avons jamais jamais donné de fessée, même pas une petite tape sur la main. Nous l’éduquons dans le respect de l’autre, la bienveillance, nous lui épargnons tout ce qui pourrait être violent dans les images, la TV… 
Les événements récents à Paris m’ont beaucoup touchée et je ne supporte aucune violence, alors celle de ma fille à l’égard de cette petite m’a complètement dévastée. 

Et puis en me couchant, je me suis dit que peut-être ses agissements cachaient un malaise, un mal-être… Mais lequel ?

Je ne sais plus si je dois expliquer, gronder, cajoler, punir, rassurer… Je ne la reconnais pas et cette situation me fait beaucoup de mal. 

Dans mon métier, j’en vois des enfants qui tapent. Et j’arrive à les gérer et leur éviter de faire du mal aux autres. Mais là je ne suis pas avec ma fille dans la journée, je ne peux pas agir sur le moment. Du coup je ne sais pas quoi faire. 

Peut-être avez-vous vécu ça ? Peut-être avez-vous des pistes qui pourraient m’aider ?