Retour et avis sur « Les quatre accords toltèques »

Cet été, je me suis intéressée un peu plus au développement personnel. J’écoute depuis un moment les podcasts dEsther Taillifet que je trouve très inspirants, tout comme ceux de Clothilde Dusoulier. J’ai découvert grâce à elles le livre « Les Quatre accords Toltèques » écrit par Don Miguel Ruiz que je me suis acheté le mois dernier.

L’auteur nous délivre, en s’appuyant sur les enseignements de chamans mexicains, un code de conduite nous permettant de transformer notre vie en une « expérience de liberté, de vrai bonheur et d’amour ».

Pour cela il nous explique que nous sommes tous victimes de pensées et de croyances limitatrices qui nous empêchent d’accéder au bonheur. En gros, nos préjugés, nos idées préconçues qui nous viennent de la société, de notre éducation, de notre famille, des médias…

Il nous conseille alors d’évacuer ses pensées et pour inverser la tendance, il nous propose de suivre 4 accords.

Accord 1 : La parole impeccable

Lorsque nous parlons, souvent, nous jugeons. Très souvent même. Une parole impeccable est une parole vraie, sans jugement de valeur, qui n’influencera personne. Donc, lorsqu’on parle, on doit le faire le plus objectivement possible. Ainsi, on agit de façon neutre, sans influencer les gens, sans transmettre des rumeurs, des jugements. Ruiz parle de « magie blanche » contre de la « magie noire ». Pour lui, lorsqu’on émet des jugements auprès des gens, on disperse de la magie noire, une sorte de virus en quelque sorte qui va se diffuser tout autour de nous. Alors que quand nous employons une parole impeccable, c’est de la magie blanche, donc positive que nous transmettons.

Mon expérience:
Après avoir lu ce chapitre, j’ai tenté d’utiliser le plus possible la parole impeccable. Je préviens qu’à la base, on me trouve gentille voire « trop » gentille. Je suis quelqu’un qui ne critique pas beaucoup et qui déteste les histoires ou les rumeurs. Donc je pensais que cet accord serait « easy » à suivre. Et bien pas du tout ! Je me suis rendue compte que je jugeais beaucoup, plus que je ne le pensais. Alors pas forcément sur des choses importantes, mais quand même. Le genre de phrases « oh bah il est toujours en retard », « ma fille râle tout le temps« , « mon conjoint oublie tout« , ou même à propos de moi « je n’arriverai jamais à m’organiser » sont des exemples de jugements hâtifs, de généralisations qui ne sont clairement pas vraies ni objectives. Ruiz explique d’ailleurs que c’est normal et humain mais qu’il faut absolument éviter de verbaliser ces jugements aux autres. On a le droit de les penser mais on les garde pour soi !

 

Accord 2: N’en faites pas une affaire personnelle

Lorsqu’on nous critique ou même au contraire qu’on nous complimente, on ne doit pas en faire une affaire personnelle. On critique notre laxisme ou notre autorité avec nos enfants ? Il faut s’en détacher, prendre les choses avec recul, de loin, comme si elles ne nous concernaient pas. Les gens qui critiquent n’ont pas la parole impeccable (cf plus haut) et on ne sait pas ce qui se passe dans leur tête. Donc c’est impossible d’analyser le pourquoi du comment et c’est très bien comme ça car cela ne nous regarde pas. Il faut laisser glisser, prendre de la hauteur. Et trouver en nous cette confiance qui fera que nous n’avons pas besoin de l’amont des gens pour savoir ce qu’on vaut. La même chose s’applique pour les compliments. C’est certes très agréable d’en recevoir, mais on n’en a pas besoin car on sait qu’on est quelqu’un de bien, on connait nos valeurs.

Mon expérience:
Certainement l’accord le plus difficile à suivre. Je n’ai pas vraiment confiance en moi, du coup j’ai souvent besoin de l’avis des gens pour me rassurer. La lecture de ce chapitre a vraiment fortement raisonné en moi. J’y repense souvent lorsque je sens que les gens ne sont pas d’accord avec moi ou me font des critiques (qui restent toujours peu virulentes mais qui ont malgré tout tendance à vite me faire douter). Et cette prise de conscience m’aide à voir les choses totalement différemment. 

 

Accord 3: Ne faites pas de suppositions

Cet accord va de pair avec l’accord 1. On imagine que les gens fonctionnent comme nous. Par exemple, on croit que notre partenaire sait ce qu’on veut. On est persuadé, qu’après un certains temps de vie commune, il nous connait par cœur. Du coup, lorsqu’il ne nous donne pas ce que l’on veut (du temps, de l’attention, un cadeau à notre fête, une carte pour la St Valentin ou que sais-je encore…), on est blessé, déçu. Finalement, chaque personne fonctionnant différemment, on ne peut pas se mettre à sa place et savoir ce qu’il/elle pense. Si on ne verbalise pas nos souhaits, il/elle ne va pas forcément les deviner. On ne peut pas lui en vouloir de ça. Les suppositions , chez l’être humain, nous donnent des réponses et nous rassurent, c’est ainsi. Mais il faut être conscient que les gens (et même nos proches, nos familles, nos enfants, nos conjoints…) ne voient pas la vie comme nous.
Il faut éviter également les suppositions sur nous-même car elles sont parfois (voire souvent) fausses, ce qui provoque un conflit intérieur.
Enfin, il est important d’enlever de sa tête les pensées du type « mon amour va transformer cette personne ». C’est faux. Chacun est comme il est, et l’amour des autres n’y changera rien. Il n’y a que cette personne qui peut se transformer.
Donc au lieu de faire des suppositions, il ne faut pas hésiter à poser des questions pour être sûr d’avoir compris ce que pensait l’autre, et verbaliser également nos envies, nos souhaits, nos ressentis.

Mon expérience:
Un accord utile notamment dans le couple. Je suis la première à supposer que mon conjoint va se rendre compte des moments où je ne me sens pas bien, va venir me parler, me rassurer, me proposer des solutions… Et souvent il est préoccupé par plein de choses extérieures et ne se rend pas forcément compte de mes coups de mou. Et donc, il n’agit comme j’aimerais. Maintenant, je verbalise beaucoup auprès de lui, et tout est plus simple comme ça. Je lui ai demandé la même chose. Ah… la communication dans le couple… Vaste sujet hein…!

 

Accord 4: Faire de son mieux.

Il faut faire de son mieux, ni plus, ni moins. Si on fait moins, on ressent de la culpabilité, du regret, et on se juge mal personnellement. Si on fait trop, on se vide de son énergie, on agit contre soi et il nous faudra beaucoup plus de temps pour atteindre notre but. En gros, c’est comme une course. Si on n’avance pas assez, on peut vite se sentir nul, incapable. Si on démarre trop fort, on grille nos batteries et au final on risque de ne pas arriver à atteindre la ligne d’arrivée.

Mon expérience:
Un accord qui fait beaucoup de bien à lire! Je fais partie des gens qui en font « trop » (comme dit ma maman, « tu ne t’arrêtes jamais, tu en fais trop ». Maman si tu me lis, tu as raison!). Ce n’est pas facile d’agir différemment lorsqu’on est habitués à fonctionner ainsi mais en effet, je suis persuadée que c’est essentiel au bonheur. Trouver le bon équilibre. Je n’ai pas encore assez de recul sur la mise en oeuvre de cet accord, mais je le garde dans un coin de ma tête et je compte bien m’y atteler !

 

Pour Ruiz, il faut respecter au maximum ces 4 accords. L’erreur étant malgré tout humaine, on n’a le droit de se planter et de revenir vers nos anciens démons. Ce n’est pas grave c’est humain,  le jour d’après on reprend les accords en main. Et petit à petit, à force de pratique, des habitudes vont se créer, s’ancrer en nous. Vivre simplement, un jour à la fois.
Il insiste également sur l’importance de briser nos vieux accords, les paroles qu’on nous a dites et qui nous font encore du mal « tu n’y arriveras jamais », « tu seras toujours grosse », « tu chantes comme une casserole », « tu es tellement têtu! » et autres remarques du genre. On les enlève de nos têtes et on retrouve notre pouvoir personnel.
On contrôle un peu plus nos émotions. Cela veut dire qu’il ne faut pas les réprimer mais seulement les refréner (c’est a dire les contenir puis les exprimer au bon moment). On trouve une posture de guerrier spirituel, on croit en nous. 

Bilan:
Voici mon résumé (long mais j’avais tellement à cœur de vous parler de tout ça). Le livre est passionnant, utile, et plein de vérités. Si comme moi, le développement personnel vous intéressent, je vous invite vivement à lire cet ouvrage. Il est facile et rapide à lire. Un dernier chapitre aborde la question d’un point de vue plus religieux (qui ne m’a pas particulièrement passionné). Mais, cela ne gène pas la lecture et ne joue pas sur le reste du livre.

Je le conseille donc vivement !

4 accords toltèques

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Et en dehors des enfants… toi sinon ça va ?

Mais sinon… en dehors des enfants… toi ça va ?

C’est la question qu’on m’a posée il y a peu de temps.
Une question qui m’a bien fait réfléchir…

Parce que oui, mes enfants prennent pas mal de place dans ma vie, mes pensées,  mon planning, dans mes émotions, …

Une question qui m’a rappelé que je ne suis pas qu’une maman occupée (comme toutes les mamans). Et que je ne dois pas me laisser me « noyer » dans la maternité (même si ça a des côtés super agréables, c’est certain)
Être une maman est une nouvelle « fonction », une nouvelle corde à mon arc, une nouvelle ligne sur mon CV personnel mais je ne suis pas que ça.
Non non.

Je travaille au quotidien avec des enfants, je rentre chez moi et je m’occupe des miens. Ma vie est pleine d’enfants ! C’est génial, c’est plein de joie, de spontanéité, de surprises mais ça ne laisse aucune place au calme et à la prise de recul. En gros, j’ai parfois l’impression d’être constamment le « nez dans le guidon » et  ne pas prendre assez de temps seule avec moi -même. 
Je réalise que ce temps-là est essentiel. 

Mais c’est si compliqué de penser à soi… 
A l’heure actuelle, mon bien-être est lié à celui de mes enfants, ma fatigue est liée à la leur, mon temps libre dépend d’eux. Ma vie est complètement entremêlée à la leur.
C’est beau et ça fait peur parfois.

Je ne saurais pas dire quelle musique du moment je préfère en ce moment car je suis larguée avec les nouveaux groupes, si je suis lève-tôt ou lève-tard car je ne suis plus du tout mon rythme à moi, quel endroit j’aimerais visiter dans le monde car de toute façon c’est impossible pour le moment.

J’essaie d’avoir quelques moments à moi, j’en ressens de plus en plus le besoin. Ils sont encore peu nombreux mais je pense que ça viendra sûrement au fur et à mesure qu’ils grandissent. Et quand je m’autoriserai à en prendre plus surtout… 

Je veux profiter d’eux, ils sont petits encore.
Mais je dois aussi me faire face à moi-même.
Ne pas me trouver l’excuse de la maternité pour m’oublier.
Ce serait trop facile. 

Etre un peu plus égoïste…
Parce qu’il le faut, pour moi avant tout.
Parce qu’on ne fait pas des enfants pour les garder pour soi toute sa vie.
Parce que je mérite comme toutes les mamans d’accomplir mes projets personnels.
Parce que j’ai vécu sans enfant pendant presque 30 ans et que ma vie était bien différente mais pas moins intéressante.
Parce qu’il me reste plein de choses à faire.
Parce que ma vie ne se résume pas juste à être « la maman de » (même si je suis très gaga de mes enfants).
Parce que je n’ai pas de fierté particulière à avoir enfanté (je n’ai aucun mérite, la nature a été sympa avec nous, simplement).
Parce qu’avoir des enfants étaient un rêve pour moi que j’ai eu la chance de pouvoir réaliser, mais qu’ils ne sont pas une finalité dans ma vie. 

Parce que je suis moi, juste moi.
Avant d’être une maman.

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Mes tampons émotionnels

Tampon émotionnel ? Qu’est ce que c’est que ça ? 
C’est un terme que j’ai découvert il y a peu de temps et qui a changé pas mal de choses dans la compréhension que j’avais de moi (qui en est encore à ses débuts). 

Des tampons émotionnels, on en a tous. 
Ce sont des activités, des  choses que l’on va faire pour contrer une émotion négative
On utilise des tampons émotionnels pour fuir une émotion qu’on ne veut pas ressentir. 

En prenant le temps d’observer ma façon d’agir, je me suis rendue compte que j’avais plusieurs tampons émotionnels, toujours les mêmes, pour m’aider à lutter contre certaines émotions que je m’empêche de ressentir car elles me font mal. 

Je fais partie des gens qui ont du mal à dire ce qu’ils pensent. Enfin pas tout à fait. Je fais partie des gens qui ont du mal à dire ce qu’ils pensent quand ce sont des choses un peu négatives, critiques, qui risquent de blesser les autres.
Ce qui fait que, parfois, souvent même, je n’arrive pas à exprimer mon désaccord, mon ras-le-bol, mon opposition. Rien ne sort, et je renferme les choses en moi (ou je râle seule dans la voiture, ou je raconte les choses à mon compagnon le soir mais évidemment pas à la personne concernée).
Et au lieu d’en parler directement avec ladite personne, je vais aller grignoter quelque chose dans le placard. Dans ces moments, j’ai tendance à aller vers du sucré, ce que j’appelle la nourriture régressive, qui me ramène à mon enfance (gâteau, nounours à la guimauve, chocolats…). 
Et bien ça, c’est un tampon émotionnel. C’est une façon pour moi de calmer l’émotion désagréable qui me traverse, sans avoir à froisser la personne. 

Sauf que… Evidemment, ce n’est pas très bon pour ma santé. 

Un autre exemple de tampon émotionnel : Une personne proche a des soucis de santé. Je m’inquiète pour elle, nous attendons des résultats médicaux. Je me sens complètement inutile, impuissante face à ça (et médicalement parlant je le suis). Du coup, pour gérer au mieux cette période d’angoisse et d’attente, je vais passer mon peu de temps libre sur l’ordinateur à regarder des séries (Netflix devient alors mon meilleur ami!)
Pas très grave me direz-vous. 

Sauf que … Je m’isole, je ne communique plus avec les autres, je ne libère donc pas mes angoisses qui prennent des proportions impressionnantes. Heureusement, je finis par avoir l’aide de mon conjoint ou une de mes amies ou collègues qui me connaissent bien et me sortent un peu de ma grotte. 

Donc chez moi, le grignotage sucré et les écrans sont des tampons émotionnels que j’utilise quand ça ne va pas. 

Maintenant que je le sais, j’essaie au maximum de communiquer mon émotion auprès de gens de confiance. J’essaie aussi de parler aux personnes à qui j’ai des choses à dire (mais en essayant d’utiliser la communication positive, il ne s’agit pas de cracher mon venin gratuitement).
Et puis enfin, je tente d’accepter tout simplement les émotions négatives qui me traversent. Parce qu’elles sont utiles, indispensables même, et parfaitement normales. Et puis un peu de méditation pour aider à lâcher prise. 

Depuis que j’ai analysé tout ça et que j’ai pris conscience de mon mode de fonctionnement, je me rends compte que j’appréhende les difficultés différemment. Je vois les choses moins négativement, je panique moins. Et j’ai quelques petites clés maintenant pour m’aider à affronter les moments difficiles. Je me sens moins démunie. 

Et je suis persuadée qu’il faut bien se connaître pour pouvoir pleinement profiter de la vie, l’appréhender et la mener comme on le souhaite. 

Si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous conseiller le podcast d’Esther Taillifet  sur le sujet ici. C’est en tombant par hasard sur celui-ci que j’ai découvert cette notion de tampon émotionnel, et vraiment ça m’a parlé. Du coup j’ai écouté tous ces autres podcasts que j’aime beaucoup aussi !

 

La culpabilité de ne pas faire plus

-Maman, je m’ennuie je sais pas quoi faire ! (50 fois par jour)
-Maman, on joue que toutes les deux ? 
-Maman, pourquoi tu prends pas plus de temps juste avec moi ? 
-Maman, pourquoi mon petit frère il prend beaucoup de place?
-Maman, je voudrais te faire un câlin mais je sais bien qu’il va être jaloux.
-Maman, tu peux éteindre ton ordinateur? Tu travailleras plus tard!

Les réflexions de ma fille, nombreuses, depuis le début des vacances. 
Et pourtant, je suis en vacances en même temps qu’eux, j’ai donc logiquement plus de temps à lui accorder que dans le reste de l’année. 

Sauf que, nous sommes en plein travaux dans la maison, et que c’est assez lourd à gérer.
Sauf que, son petit frère est là aussi, et hormis sa sieste de l’après-midi, me sollicite beaucoup (petit garçon hyper sociable qui ne supporte pas d’être seul).
Sauf que, les vacances, c’est du temps que j’utilise aussi pour faire le point dans la maison (vous savez, le grand ménage, le grand tri, tout ça, tout ça…).
Sauf que, avec la fatigue de l’année accumulée, je suis un peu moins motivée à lancer des activités de ouf ! (même si on fait une sortie par jour histoire que tout le monde s’aère).
Sauf que, moi je suis en vacances, mais pas le papa.
Sauf que, bordel moi aussi je suis en vacances ! Moi aussi j’ai envie de profiter de mon hamac et de me faire les ongles en sirotant un mojito ! Et pouvoir appeler les copines!

Alors j’essaie de couper la poire en deux, je passe des moments avec elle quand je sens qu’elle en a besoin. Nous jouons tous les jours à ses jeux de société favoris. 
Et puis, quand j’estime que cela fait assez longtemps et quand j’ai d’autre chose à faire (ou envie de faire autre chose), je lui dis de s’occuper toute seule. C’est souvent le drame et ça me fait culpabiliser parfois. C’est sûr que si elle était fille unique, on aurait beaucoup plus de moments à deux, on pourrait aussi se faire des sorties qui sont actuellement impossibles avec son petit frère… Elle serait sûrement moins en demande de passer du temps avec moi. 

Et pourtant, je ne regrette pas cette fratrie. Je trouve ça hyper riche pour elle d’avoir un frère. la complicité entre eux est chouette à voir, et même quand ils se bastonnent, ils apprennent quelque chose de fondamental : vivre avec les autres, malgré les différences de caractère. 

Je lui dis parfois qu’elle a tellement de chance de s’ennuyer, que j’aimerais moi aussi avoir des moments d’ennui. Car c’est dans ces moments-là qu’on devient créatif, qu’on développe notre imaginaire, notre prise d’initiative… 

Et puis moi, mère tellement imparfaite mais qui souhaite plus que tout au monde voir mes enfants heureux et épanouis, j’apprends à moins culpabiliser. Je suis humaine, j’ai mes limites, et j’ai le droit aussi de m’épanouir pas uniquement dans mon rôle de maman. C’est bien plus facile à écrire qu’à faire. Mais c’est essentiel de ne pas s’oublier, j’en suis certaine…

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Et vous ? Culpabilisez vous parfois de ne pas faire assez avec vos enfants? 

Article sélectionné et relayé par le Huffington Post

Comment je fais pour rester zen

Entre le travail, les enfants et tout le reste, c’est souvent bien compliqué d’être serein et de ne pas se laisser déborder émotionnellement. 

Je suis maman de deux enfants en bas âge, et je suis aussi professeur des écoles dans une classe maternelle de 29 élèves. Je travaille constamment dans le bruit, je dois courir partout pour satisfaire une trentaine d’enfants en même temps, je dois être polyvalente, m’adapter très vite, ne pas hésiter à changer de programme au dernier moment, en fonction des enfants… Le soir je récupère mes enfants à moi et je continue jusqu’au coucher… 

En gros je n’arrête, et je pense que c’est le lot de beaucoup de parents (qui travaillent ou non d’ailleurs). 

Pourtant, malgré le peu de temps que j’ai, j’ai réussi à trouver quelques techniques pour rester (relativement) zen. Evidemment, ça m’arrive encore de me laisser déborder mais c’est moins fréquent et moins intense. 

Je vous donne mes moyens à moi pour être bien malgré les moments de tornade…  et malgré les enfants autour (parce que oui, les laisser chez papy et mamie c’est super efficace, mais malheureusement pas possible pour tout le monde, ni tout le temps).

  • Prendre les problèmes un par un

Quand ça ne va pas, on a vite tendance à tout amalgamer dans sa tête. Ça finit par faire une grosse masse dont on ne sait pas comment se dépêtrer. Alors moi je liste les choses à régler en m’occupant en premier des plus urgentes. Et j’évite de partir dans tous les sens et de tout commencer en même temps, c’est plus déprimant qu’autre chose. 

  • Laisser poser les choses mais pas trop

J’ai remarqué que quand j’avais une contrariété, je fonctionnais toujours pareil. Soit je m’en occupe tout de suite à chaud, et du coup, débordée par mes émotions, je fais les mauvais choix. Soit je procrastine à mort, et chaque jour qui passe me bloque un peu plus et m’empêche d’affronter le problème. Donc maintenant, j’attends un peu que les émotions soient retombées mais sans laisser pourrir le truc trop longtemps. Et je me dis que quoiqu’il arrive je suis capable, je ne suis pas plus bête qu’une autre (ah ah pas facile ça…). Et que si c’est pas parfait, tant pis, au moins j’aurais essayé. Le côté perfectionniste peut vite nous bloquer et nous laisser dans un état de passivité. Donc accepter d’être imparfait et de faire des erreurs, ça aide beaucoup. 

  • Méditer et prendre du recul

J’ai découvert la méditation il y a 6 mois. On m’avait parlé d’une application que j’ai téléchargée sur mon téléphone. Je connaissais le principe, mais j’avais peur de ne pas du tout rentrer dans la démarche, ayant beaucoup de mal à me poser (une raison pour laquelle je lis très peu par exemple). Les séances ne dépassant pas 10-15min, j’ai commencé sur ma pause le midi, ou le soir une fois les enfants couchés. Pas besoin de matériel, juste mon téléphone, mes écouteurs et un endroit ou m’asseoir (par terre par exemple!). Je choisis la thématique de ma séance (stress, sommeil…) et c’est parti. Alors au début je ne vous cache pas que certaines de mes pensées s’en allaient ailleurs (« tiens qu’est ce qu’on va manger ce soir…? Mais j’ai oublié de sortir la poubelle! ») et puis avec l’habitude, j’arrive vraiment à prendre ce temps pour moi et à me concentrer. Au terme des 10 min, je me sens bien plus zen, comme si j’avais fait une petite sieste. Les effets sont vraiment positifs me concernant. C’est très doux, rapide, et on peut en faire quand on veut, où on veut. 

  • Bien s’entourer

Passer un coup de fil à un proche quand ça va pas, ça fait du bien. Ça permet d’évacuer, de ne pas s’isoler avec ses problèmes. Mais ce n’est pas toujours évident… Il faut avoir de vraies personnes de confiance autour de soi. Fuir les gens qui pompent notre énergie, qui nous tirent vers le bas, qui sont tout le temps négatifs. Parce que c’est contagieux, et que si vous êtes autant une éponge émotionnelle que moi, vous finirez plus déprimé qu’eux. Alors bien choisir son entourage c’est important. Et si on a du mal à prendre le téléphone pour dire que ça ne va pas, le SMS est un bon début (c’est ce que je fais moi ^^). 

  • Musique!

Alors ça c’est magique chez nous ! Enfants énervés, moi fatiguée, mauvaise humeur à la maison… Un peu de musique pour tout le monde et vraiment, ça adoucit les mœurs. Evidemment dans la voiture c’est top aussi, sur les parcours boulot/maison, ça permet de déconnecter. Mon abonnement à Deezer me sauve la vie parfois ! 

  • Relativiser

Quand il nous arrive une tuile, un problème qui nous perturbe, nous bouleverse, nous attriste, on perd un peu la notion des choses. Notamment en ce qui concerne nos enfants (tiens la semaine dernière, ma fille s’est enfoncée une écharde dans le doigt, je suis allée vérifier qu’elle était bien vaccinée contre le tétanos … pas mal la mère parano…!). C’est normal, on les aime et notre amour prend le pas sur notre pragmatisme. La petite astuce pour relativiser, c’est imaginer qu’il arrive la même tuile à un ami. Qu’est ce qu’on lui dirait ? Comment on verrait les choses si on était extérieur à la situation ? Finalement on se rend compte que ce qui nous bouffe (enfin la majorité de ce qui nous bouffe) n’est pas si grave que ça. 

  • Accepter ses limites

Parfois trop c’est trop. On ne peut plus, on sature. Et là on s’écroule. Sauf que du coup, on met beaucoup de temps à remonter. Maintenant, quand je sens la phase un peu critique arriver, celle où je commence à tirer sur la corde bien qu’il me reste encore un peu d’énergie, c’est là que je m’arrête. Tant pis si j’ai un truc en cours, tant pis si je me suis engagée. Je fais une pause, je diffère. Et je reprends. Plutôt que d’aller au bout de mes forces. Et de le regretter après. 

  • Agir que sur ce qu’on peut 

C’est tout bête, mais il y a tellement de choses sur lesquelles on se prend la tête alors qu’on ne peut rien y changer… que ça ne sert à rien d’y laisser notre temps et notre énergie. On ne peut pas agir sur tout. Nos proches, notre entourage, et même nos enfants. Ils ont leur caractère, font leurs choix (qui ne sont pas toujours les nôtres) mais on doit l’accepter. Ce n’est pas toujours facile, mais ça calme bon nombre de colères qu’on garde en soi. Le plus important c’est nous finalement. Nos choix, notre vie, notre bonheur. 

  • Des micro-moments pour soi

Un bain, un thé, un bouquin, une recette de cuisine, une série (Netflix mon ami)… Ces petits bonheurs simples du quotidien qu’il est important de renouveler régulièrement. Le genre de routine qui détend et qui fait du bien. 

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J’espère que mes quelques réflexions auront pu vous aider.

Quelles sont vos techniques à vous pour lâcher-prise ?

Article sélectionné et relayé par le Huffington Post