L’expression « le choix du roi » fait en fait référence au Moyen Age, à l’époque où la France était encore un royaume dirigé par des souverains. Lorsqu’un couple royal avait un garçon, cela permettait d’assurer la lignée et de faire perdurer le nom de la famille. Les femmes n’avaient en effet pas le droit de régner sur le pays. Les familles royales souhaitaient donc à tout prix avoir un garçon, et si possible en premier, pour être certaines que quelqu’un de la lignée pourra régner plus tard. Le fait d’avoir une fille en deuxième permettait de lui trouver un riche mari afin que la famille soit encore plus puissante qu’elle ne l’était déjà.
Aujourd’hui encore, lorsqu’un couple a un garçon en premier, puis une petite fille, l’entourage à tendance à parler de « choix du roi », comme pour faire référence à un modèle de famille idéale, un schéma à absolument reproduire pour être heureux. Lorsque c’est la petite fille qui est l’aînée et qu’elle a un petit frère, on parle alors de « choix de la reine ».
Texte provenant du site superparents.fr
Donc, chez nous, ce n’est pas le choix du roi que nous avons eu, mais celui de la reine. Voilà pour la précision 🙂
Je vais vous raconter une anecdote qui m’est arrivée il y a quelques jours.
J’étais au supermarché avec mes enfants. A la caisse, une dame derrière nous s’intéresse à eux. Elle leur demande leur prénom. Evidemment mon fils trop petit, ne lui répond pas. C’est donc moi qui lui dit et nous commençons à discuter.
– Ils sont bien mignons vos enfants!
– Merci
– Et puis un gars et une fille en plus !
– …
– Quelle chance vous avez d’avoir les deux. Moi je n’ai eu que des garçons. J’étais tellement déçue à chaque fois…
– Vous ne vouliez pas de garçon ?
– Si un. Mais après je voulais une fille. Et puis j’ai eu un autre garçon. Alors on a recommencé. Et j’ai eu encore un garçon. Alors on a arrêté, on a laissé tomber. On avait trop peur d’une nouvelle déception.
– …Ah…
Je n’ai pas trop su quoi répondre à la fin. Je peux comprendre qu’elle ait eu envie d’avoir une fille. Mais le mot « déception » et le mot « peur » sont forts je trouve.
Alors évidemment, je ne peux peut-être pas comprendre ce qu’elle a ressenti vu que je n’ai pas vécu la même chose.
Mais je crois que vraiment, si j’avais eu deux enfants du même sexe, ça n’aurait rien changé pour moi. J’aurais été contente de les accueillir, fille ou garçon.
Peur d’avoir un enfant en mauvaise santé, oui. Peur d’avoir un garçon ou une fille alors qu’on rêve de l’autre, non.
On a souvent une préférence, mais de là à vivre les choses de façon aussi dramatique (alors que notre enfant est en bonne santé), je ne comprends pas.
Le souci, c’est qu’on a l’impression qu’on peut tout gérer, tout contrôler dans nos vies. Sauf que l’arrivée d’un enfant c’est tout sauf ça. Ce n’est pas nous qui décidons si ce sera un garçon, une fille, s’il aura les yeux bleus, verts, noirs, les cheveux raides ou frisés… Et c’est très bien comme ça (sinon bonjour les abus…!).
Nos enfants sont comme ils sont, comme on l’avait imaginé ou pas du tout. Mais ce sont de toute façon les plus beaux pour nous, parents, ça c’est une certitude !!